News detail

Bilans d’évènement

Briser les silos : redéfinir le réseautage entre les chambres de commerce de Kampala

Briser les silos a réuni les chambres de Kampala pour un dialogue franc sur la finance, l’investissement et l’avenir — au-delà des titres.

Le 27 mai, les membres des diverses chambres de commerce de Kampala se sont réunis pour “Breaking Silos” — une soirée inspirante d’apprentissage et de connexions, sans prétention, hiérarchie ni barrières formelles.
Des PDG côtoyaient des stagiaires, des fondateurs échangeaient avec des managers, non pas pour vendre, mais pour partager, apprendre et grandir. L’événement était organisé par notre chambre sœur, le Netherlands Trade and Investment Platform (NUTIP), et co-animé par Happiness Daher Ebhohon (Directrice générale, Chambre de Commerce Française en Ouganda) et Sjaak de Bloois (Directeur, East Africa Fair Food).

Le thème ? Audacieux : Retraite, finances et investissement — abordé avec franchise, humour et une sincérité frappante par une brillante sélection d’intervenants.

Rencontrez les intervenants :


Aéko Ongodia – PDG & Fondateur, XENO Investment Uganda
Maren Hald Bjørgum – Directrice de la communication, Emata
Mark Mutaahi – Associé directeur, BID Capital Partners

Voici ce qui s’est passé :

Des bandeaux d’info à l’impact national : le parcours d’Aéko Ongodia


La fascination d’Ongodia pour la finance a commencé en regardant les bandeaux de la bourse défiler sur CNN — une curiosité devenue carrière, puis la création de XENO, une plateforme qui compte aujourd’hui plus de 400 000 épargnants.
Sa motivation est personnelle : donner aux Ougandais les outils pour transporter les gains d’aujourd’hui vers le futur, que ce soit pour les frais de scolarité, les soins médicaux ou la retraite.

En 2017, il n’existait que 2 300 comptes d’épargne et d’investissement en Ouganda. La pandémie a tout changé, dit-il — les gens ont pris du recul, réfléchi, et commencé à repenser leur sécurité financière. XENO a tiré parti de ce moment en proposant de l’investissement basé sur les objectifs, montrant aux utilisateurs non seulement comment épargner, mais combien, pour quand, et comment y arriver en étapes structurées.

Son principal enseignement ? La retraite ne repose pas sur une somme globale — il s’agit de commencer petit, commencer tôt, et utiliser les bons outils pour atteindre ses objectifs.

Débloquer l’investissement : Mark Mutaahi et le cadre des “Trois C”


Avec calme et précision, Mark a abordé un défi central de l’écosystème entrepreneurial ougandais : la rareté du capital d’amorçage. Mais au lieu de se lamenter, il a inspiré.

Il a présenté les “Trois C” de l’investissement que tout fondateur devrait connaître :

  1. Capital – Les fonds nécessaires à la création ou à la croissance d’une entreprise
  2. Contenu – L’expertise de l’investisseur et sa compréhension du secteur
  3. Connexions – Son réseau, ses contacts, son capital social

« Un bon investisseur n’apporte pas que de l’argent, » a noté Mark, « il apporte de lavaleur. Vous devez vous demander : De quel investisseur mon entreprise a-t-elle besoin en ce moment ? »

Il a également répondu à une peur fréquente : Et si quelqu’un vole mon idée d’entreprise ?
Sa réponse ? Rassurante. « Les idées sont partout, » a-t-il dit, « mais c’est l’exécution qui fait la différence. N’ayez pas peur de partager — concentrez-vous sur la réalisation. »

Investir dans les petits agriculteurs : les leçons franches de Maren sur le terrain


Avec humour, sincérité et une honnêteté brute, Maren Hald Bjørgum a partagé comment Emata construit un modèle rentable autour du financement des petits exploitants agricoles, sans en idéaliser le processus.

Voici cinq principes puissants qu’elle a appris sur le terrain :

  1. Ne financez pas les rêves. Financez les résultats. Les rêves ne peuvent être sécurisés — les rendements, oui.

  2. Ne construisez pas la confiance. Trouvez-la. Collaborez avec des coopératives qui connaissent déjà les agriculteurs.

  3. Tout le monde est mauvais en remboursement. Utilisez des systèmes intégrés — coopératives ou acheteurs — car les gens oublient leurs dettes une fois l’argent en main.

  4. Ne dépensez pas pour une ferme. Commencez par une graine. Petit à petit. Testez. Apprenez. Progressez. N’investissez jamais plus que ce que vous pouvez perdre.

  5. Intégrez le risque dès la conception. Si vous ne comprenez pas l’investissement, n’y mettez pas votre argent.

L’approche de Maren portait autant sur les comportements humains que sur les chiffres, et visait à concevoir des produits financiers ancrés dans la réalité, pas dans la théorie.

Une touche comique : l’humour de Cotilda sur la retraite


Entre les discussions financières et les théories d’investissement, Cotilda, humoriste brillante, a offert une pause légère en revisitant l’enfance, la famille et l’argent.
Son sketch a rappelé aux participants que la finance ne se résume pas à des chiffres — elle est émotionnelle, culturelle, et profondément personnelle.

Dernières réflexions : Qu’est-ce qui a rendu Breaking Silos si spécial ?
Après les interventions, les participants ont échangé autour d’une bière et de quelques bouchées — partageant leurs réflexions, échangeant des contacts et brisant, en acte, les silos évoqués par le nom de l’événement.

Ce n’était pas juste un événement sur la finance. C’était un événement humain.

Pas de coins VIP.
Pas de hiérarchie sur les badges.
Juste de vraies personnes, de vraies questions, et de vraies réponses.

Un grand merci à NUTIP pour avoir organisé un événement aussi audacieux et rafraîchissant.
Des fondateurs aux investisseurs, des dirigeants de chambres aux stagiaires curieux, Breaking Silos nous a rappelé que l’avenir de la finance et des affaires en Ouganda se construira ensemble — au-delà des titres, au-delà des silos, et à travers les idées.

Partager cette page Partager sur FacebookPartager sur TwitterPartager sur Linkedin